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Activités 2014-2015
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Par Deck-Sensei le 4 Juin 2015 à 19:19
C'est avec une émotion certaine que j'ai présenté hier la séance de l'Atelier Japon. Et ce pour deux raisons majeures :
- déjà parce qu'il s'agissait de la dernière séance de l'année
- mais surtout parce que c'est la dernière fois que je voyais ces élèves de Terminale, présents depuis 3 ans à notre Atelier. Merci pour votre présence, votre sympathie et votre investissement. Je vous dédicace cet article.
Le thème de cette dernière séance était donc celui des Super Robots, popularisés dans l'hexagone par Goldorak.
Nous avons commencé par citer les origines de ces robots à travers les deux monuments du manga que sont Astro Boy et Tetsujin 28-gô. Alors que l'un est un robot humanoïde autonome, l'autre est un robot gigantesque piloté par un petit garçon via une télécommande. Nous étions dans les années 1950. C'est dans les années 70 que Gô Nagai apporta une idée révolutionnaire à l'époque : intégrer le pilote dans le robot, pour une meilleure immersion du (jeune) téléspectateur dans l'action.
Nous avons ensuite "étudié" un à un les divers Super Robots via leurs histoire, caractéristiques, attaques (en japonais !) mais surtout générique d'ouverture en version originale !
Le troisième robot que nous avons évoqué est Grendizer, connu en France sous le nom de Goldorak.Lors de la vision de la vidéo le concernant, je n'ai pas pu m'empêcher de chanter haut et fort le générique de ce dernier ! Les élèves ont été surpris et amusés de me voir ainsi en trance. J'ai alors arrêté la vidéo et leur ai proposé de m'accompagner : la deuxième partie de la surprise était lancée, le "mode karaoké" lié aux Super Robots. J'ai distribué aux élèves les paroles de 8 génériques "kitch" japonais des années 70, que nous avons tous chantés ensemble en continuant l'historique des personnages.
Cette séance fut un vrai régal, un moment de partage très convivial, qui j'en suis persuadé, restera marqué un moment dans l'esprit des élèves.
Pour terminer, je ne peux résister au plaisir de vous partager la vidéo du générique japonais de Gren Dizer . Alors montez le son et chantez bien !
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Par Deck-Sensei le 20 Mai 2015 à 17:59
Suite à une conversation en salle des profs, commençons par l'essentiel :
NON, LES GEISHA NE SONT PAS DES PROSTITUÉES !
Donc, pour cette avant-dernière séance de l'année, nous avons abordé le thème de Geisha 芸者.
Nous avons commencé par aborder le "côté historique" des Geisha en décortiquant la signification de ce mot, et l'évolution de cette fonction : Surement l'ignorez-vous, mais les premiers Geisha étaient des hommes (à l'immense surprise des élèves - et la mienne en préparant cette séance) ! Nous avons vu comment les femmes ont pris l'ascendant et que leur métier fut ensuite officialisé et régularisé par l’État.
Nous nous sommes ensuite intéressés à la formation permettant à une jeune fille de devenir une geisha au sein d'une okiya (maison de geisha) : nous avons pu ainsi découvrir les stades de shikomi, miranai, maiko et découvrir une multitude de nouveaux mots.
Ayant pris conscience de l'importance des apprenties geisha, les maiko, nous avons vu comment les distinguer : que ce soit par la coiffure, le col ou les manches du kimono, les chausses, le ceinture, le maquillage... Les moyens ne manquent pas ! Je suis persuadé qu'à présent, si l'un des élèves présents aujourd'hui croise, qui sait un jour, sur Kyoto, ces personnes, il saura différencier la geisha expérimentée de l'apprentie.
Une fois que les élèves ont été bien conscients du rôle des geisha, nous avons vu comment les prises de contact avec ces dernières ont lieu : ils ont pu se rendre compte de la complexité de la chose !
Nous avons tenté ensuite de comprendre pourquoi la confusion entre geisha et prostituées étaient si fréquente. Deux faits majeurs nous sont apparus :
- l'existence des oiran, courtisanes cultivées de haut rang qui s'habillaient également en kimono, si ce n'est que, contrairement aux geisha, leur obi (ceinture) était noué à l'avant (elles devaient facilement pouvoir l'ôter !)
- le phénomène des "Geesha girls" qui se développe lors de l'occupation américaine du pays au sortir de la Seconde Guerre. Ces filles se prostituaient en s'habillant et se maquillant comme des geisha pour donner davantage d'exotisme aux militaires occupants.
Ce deuxième fait à contribuer à véhiculer une mauvaise image des geisha dans le pays mais surtout au-delà de ses frontières. Voilà pourquoi son nombre s'est vu diminué de façon drastique : on ne comptait plus que 28 geisha en 1975. Aujourd'hui, grâce aux informations plus faciles d'accès (notamment via internet) il est en hausse dépassant la centaine.
Nous avons terminé la séance par la visualisation du film, adapté d'un roman, Mémoires d'un Geisha qui m'a donné l'idée de cette séance.
J'espère avec cette séance au lycée, et au travers cet article, avoir réussi à casser des préjugés, souvent tenaces.
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Par Deck-Sensei le 8 Mai 2015 à 12:48
La onzième séance de l'Atelier Japon de l'année 2014-2015 fut consacrée à l'écriture 字.
Dans un premier temps, nous avons travaillé sur les généralités de l'écriture japonaise : les styles d'écriture, les sens d'écriture...
Ensuite, nous nous sommes penchés particulièrement sur le hiragana, écriture la plus enfantine, en découvrant, entre autres, comment écrire en japonais le nom de divers animaux.
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Par Deck-Sensei le 8 Mai 2015 à 09:27
Le 10ème thème abordé à l'Atelier Japon cette année 2014-2015 fut celui du Bouddhisme japonais.
Pourquoi cette précision de "japonais" ? Tout simplement car le Bouddhisme de Chine, d'Inde ou du Japon ne sont pas les mêmes ! L'origine est identique, mais chacun ont évolué différemment.
Nous avons donc commencé par une partie "historique" : Cette religion venue d'Inde n'est arrivé au Japon qu'en 532, dès lors, elle se heurte au Shintō 神道 , religion dominante du pays. Nous avons vu comment elle a pris progressivement de l'importante, devenant une religion d’État et cohabitant aujourd'hui à merveille avec le religion animiste.
Nous avons ensuite évoqué "les Divinités", classées en diverses catégories : Bouddha 仏陀, Bosatsu 菩薩, Myō-ō 明王... Que sont-ils ? Comment les distinguer ?
La troisième partie fut consacrée aux temples bouddhistes : comment les distinguer des sanctuaires shintoïstes ? Quels sont les bâtiments récurrents dans ces temples et quels sont les plus connus ?
Nous avons achevé cette séance par mon coup de cœur : le temple Sanjūsangendō 三十三間堂, situé à Kyoto. Plus longue structure en bois au monde (118,22 m), elle renferme un trésor, une merveille pour les yeux : 1001 statues en bois représentant les divinités bouddhistes.
10 rangées de 100 statues dorées représentent Senju Kannon, possédant 21 paires de bras, toutes différentes les unes des autres (postures des mains, objets, expressions...). Au centre, une imposante statue de Jūichimen Senju Kannon, 十一面千手観音, aux 11 visages et 1000 bras ! Au premier rang,
les 28 saints serviteurs de Kannon : Nijūhachi Bushū, et les deux gardiens traditionnels des temples bouddhistes : Raijin, le dieu du tonnerre, et Fūjin, le dieu du vent.Bien que fort intéressante, cette séance fut trop courte : je pense la reprendre dans quelques années en approfondissant la personnalité des Nijūhachi Bushū, grâce à un livre dont j'ai fait l'acquisition au Sanjūsangendō (livre que j'ai d'ailleurs présenté aux élèves).
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Par Deck-Sensei le 7 Mai 2015 à 11:15
Visitons le Japon avec cette nouvelle séance de l'Atelier Japon.
Dans un premier temps, nous avons fait un tour d'horizon du pays à travers la vidéo que vous pouvez retrouver sur ce lien : Wonderful Japan
Nous avons alors parlé des diverses caractéristiques du pays : superficie, population, densité, accroissement démographique, systèmes politiques, monétaires et religieux, espérance de vie, taux d'alphabétisation etc.
Nous nous sommes ensuite penchés sur le cas de la capitale du Japon : Tōkyō 東京 et ses 23 arrondissements.
Les élèves ont alors pu choisir sur le diaporama présenté le quartier tokyoïte qu'ils voulaient visiter.
Nous avons ainsi pu découvrir les quartiers traditionnels comme modernes de la ville, les deux régnant en harmonie dans cette capitale, loin de tous les clichés qui la caractérisent !
Comme à l'accoutumée, les élèves ont pu compléter un document sur lequel figurent des informations distillées lors de la séance.
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