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Jeudi 21 mars, par Clara H. et Nina M.
Aujourd’hui, jeudi 21 mars 2019, nous avons pris le train pour le Sud-Est de Kyoto, en direction du Tofuku-ji. Nous avons d’abord pu aller découvrir quelques petits temples au fil des rues de la ville, et en apprendre un peu plus sur les cimetières japonais en nous arrêtant dans l’un d’entre eux. L’immense temple bouddhiste du Tofuku-ji s’est alors élevé devant nos yeux dans la bruine matinale, dévoilant son architecture épurée typique du bouddhisme et ses portes gigantesques. Monsieur Deckmyn nous a alors donné les informations sur le temple, nous expliquant par exemple que ses trois portes servent à expier les passions, Kummon expie la vacuité, Mugammon l’inaction et Mussumon apporte la santé. Le pèlerin atteint alors l’éveil. L’entrée dans le temple marque alors la limite entre profane et sacré.
Après ceci, nous sommes partis à la découverte des jardins zen du temple. Au nombre de quatre, chaque jardin se trouve à un point cardinal du Hojo, les anciens appartements du grand prêtre (appelé Enni). Le designer de ces jardins est Mirei Shigemori, ancien maître d’art comme la peinture ou la cérémonie du thé, avant de se lancer dans la création de jardin après le Typhon destructeur ayant frappé Kyoto en 1934. Shigemori a réalisé un grand travail de recensement des jardins afin de pouvoir les préserver. Nous avons pu découvrir les jardins zens traditionnels, basés sur trois éléments principaux, les graviers pour représenter l’eau, la mousse représente la Terre et les rochers et pierres symbolisent les montagnes ou les îles. Ainsi nous avons pu nous perdre dans la contemplation des plus relaxante des motifs de circulaires tracés dans les graviers du jardin du Sud, reconnaître une représentation de la Grande Ourse (Hokuto en japonais) dans le jardin de l’Est, repérer les influences chinoises dans les divisions du jardin de l’Ouest et admirer le contraste de la mousse et des pierres blanches, semblables à des navires quittant le port, dans le jardin du Nord.Les chemins du temple nous ont conduits jusqu’à quelques Torii shintoïstes, prouvant alors que, dans les temples japonais, la cohabitation entre symboles bouddhistes et shintoïstes est présente. Ces instants de zen pur ont été vraiment très relaxants et instructifs, nous plongeant au cœur de l’art des jardins secs.
Après une rapide passage au Konbini pour acheter de quoi manger, nous avons pu reprendre notre chemin.
L'après-midi, nous nous sommes rendus au sanctuaire de Fushimi Inari. Nous avons monté de nombreux escaliers permettant de contempler un grand nombre de sanctuaires shintô. À leur entrée se dressent généralement deux Kitsune : des renards messagers de Inari, la déesse des récoltes et du riz. En nous promenant sur le circuit de 4 kilomètres, nous sommes passés sous une suite de Torii : des portes des sanctuaires shintô délimitant la frontière entre le profane et le réel.
Lorsque nous sommes arrivés au sommet, nous avons pu admirer un large panorama de la ville de Kyoto alors que le soleil se couchait tandis que les lampadaires s'allumaient. Ravis par cette vue mais néanmoins fatigués, nous avons redescendu toutes les marches afin de nous rendre dans un restaurant traditionnel où nous avons pu y déguster de délicieux soba. Enfin, nous avons repris le chemin de la gare afin de prendre le train en direction de l'auberge. Ce fut une très bonne journée, avec un beau temps au rendez-vous, mais cependant très épuisante.
Sayonara mina !
ENIGME DU JOUR : Quel "événement" permet à Shanelle de passer de l'état 1 à l'état 2 ?
Tags : Japon 2019, Inari, Tofuku-ji
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Commentaires
Encore une riche journée pleine de nouvelles découvertes culinaires et historiques. Hâte d'avoir les impressions en direct.
Shanelle passe de l'état profane à réel ?